Alors que la France traverse une période d'incertitude sans fin qui pourrait se prolonger encore de nombreux mois (malgré le nomination d'un nouveau gouvernement), j'ai pensé qu'il serait intéressant d'observer les défis auxquels sont confrontés les dirigeants d'un pays. Bien qu'ils soient similaires à ceux des dirigeants d'entreprises sur certains aspects, ils diffèrent totalement à d'autres niveaux. Voici mon analyse des principales difficultés auxquelles font face ceux qui nous dirigent.
Avoir une vision du futur
Être à la tête d'un pays exige une vision à la fois à court et à long terme. Malheureusement, c'est le plus grand reproche adressé aux politiciens de ces dernières décennies : ils ont manqué de vision globale et ont souvent été réactifs plutôt que proactifs, cherchant à éteindre les incendies plutôt qu'à prendre de la hauteur pour analyser la situation dans son ensemble. Le résultat est une société divisée où personne n'est satisfait de l'état actuel du pays. La seule vision à long terme semble être axée sur l'environnement et l'inclusivité, un sujet controversé dans les sociétés occidentales dont certains remettent en question sa pertinence par rapport à d'autres enjeux majeurs pour notre avenir commun.
Communiquer adroitement
La communication est sans aucun doute l'art le plus essentiel pour un leader de pays. Non seulement cela lui permet d'informer ses citoyens de sa vision et de ses projets, mais aussi de comprendre leurs désirs et leurs besoins. Les experts en communication rappellent que sans dialogue, la communication n'est pas possible. Malheureusement, il semble aujourd'hui que nos dirigeants soient incapables de traduire leurs paroles en actions concrètes. Nous avons souvent l'impression qu'ils nous ont écoutés, mais des semaines et des mois passent sans qu’aucun changement apparent n’ait lieu. Au lieu du dialogue, nous sommes confrontés à une forme de propagande. En gros, si vous ne suivez pas la ligne du parti, vous serez rapidement catalogué comme un extrémiste (de gauche ou de droite). Il est indéniable que la communication est la solution, mais elle représente également la plus grande difficulté pour les dirigeants mondiaux.
Demeurer intègre
L'intégrité est une qualité évidente mais constamment mise à l'épreuve lorsqu'on détient le pouvoir. Cela s'applique à tous, des dirigeants d'entreprise aux forces de l'ordre et de la justice. Il peut être difficile d'éviter la corruption en étant au sommet, mais c'est pourtant essentiel. L'intérêt général doit toujours primer sur celui de nos proches et de nous-mêmes.
Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas, comme en témoigne la façon dont les politiciens se protègent mutuellement pour conserver leur poste. Nous devons cependant garder à l'esprit que nous sommes tous des êtres humains - y compris les dirigeants politiques - et qu'il est normal qu'ils veuillent également assurer leur avenir personnel. Tout cela est acceptable, tant que cela ne se traduit pas par des actes immoraux, bien sûr.
Dans mon prochain article, je continuerai cette analyse en abordant les compétences interculturelles nécessaires à ce travail, ainsi que l'adaptabilité nécessaire. Pour l'instant, je conclurai en rappelant que diriger un pays est un défi complexe qui exige une combinaison de vision, de communication efficace et d'intégrité, entre autres qualités indispensables
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